par IRED COM | Déc 18, 2024 | Activités Nord, Les rapports d’activités du Président, Nouvelles de l'IRED
Les deux chambres du Parlement suisse ont décidé à la mi-décembre 2024 de réduire les crédits de
la coopération au développement suisse pour les années 2025-28. Les crédits de l’aide au
développement et de l’aide humanitaire à l’Ukraine sont réduits de 351 millions de francs suisses sur
la période, soit une baisse d’environ un cinquième.
Le Parlement a décidé d’allouer ces crédits au financement de l’armée suisse.
Cette mauvaise décision est une grande erreur. Elle est dénoncée par les représentants des
associations et institutions de la société civile engagées dans la solidarité internationale, dont l’IRED.
Andreas Missbach, Directeur de Alliance Sud affirme : « Le Parlement a perdu sa boussole
humanitaire. »
Cette décision parlementaire est une bien mauvaise décision pour plusieurs raisons.
Prélever des crédits destinés à la coopération au développement des populations pauvres dans les
pays pauvres et les destiner au financement de l’armement de l’armée suisse offre une image
désastreuse des priorités de la Suisse dans un monde bousculé par de nombreuses tragédies
humanitaires. La tradition humaniste et humanitaire suisse est fissurée.
Que les parlementaires s’inquiètent de la qualité de l’armement suisse peut se comprendre. Mais la
Suisse est un pays riche, avec suffisamment de ressources pour financer et son armée et une
coopération au développement ambitieuse qui souvent honore son pays.
Le revenu par habitant en Suisse était près de 400 fois plus élevé en 2023 que celui du Burundi par
exemple. Et le revenu moyen en Suisse a progressé de 3,5 pour cent par an sur les cinq dernières
années. Une telle progression ne se vérifie pas pour nombre de pays pauvres.
De nombreuses entreprises suisses qui génèrent des richesses ont une projection mondiale et
s’inscrivent dans les déséquilibres mondiaux qui expliquent une grande partie des défis auxquels se
heurtent les pays pauvres. La Suisse a aussi besoin des pays pauvres pour atteindre ses objectifs
climat. L’économie mondialisée enserre la Suisse dans ses multiples toiles. Une coopération au
développement ambitieuse permet de réduire un petit peu ces déséquilibres.
La Suisse défend à juste titre une conception globale de la sécurité. Cette sécurité globale ne peut
s’affranchir du sort des pays pauvres, que ce soit en terme de santé publique, de climat, de migration
internationale, d’approvisionnement en divers productions, ou même de solidarité internationale
dans ce qui reste après tout un seul monde. Les multiples interdépendances vont perdurer.
Pour toutes ces raisons l’IRED invite instamment les parlementaires à revenir sur leur mauvaise
décision. Par ailleurs l’IRED s’engage à poursuivre par tous les moyens à sa disposition son
engagement pour une solidarité active avec les populations pauvres afin de leur permettre une vie
meilleure de celle qu’elles connaissent aujourd’hui.
Philippe Egger
Président de l’Association Innovations et Réseaux pour le Développement (IRED),
Genève, le 18 décembre 2024
par IRED COM | Mai 10, 2024 | Livres et Manuels de Fernand Vincent, Uncategorized
Un guide complet et actualisé pour financer et gérer efficacement votre ONG ou organisation de développement du Sud
Le monde en constante évolution exige des approches innovantes pour le développement. Le Manuel de recherche de financement et de gestion financière pour les ONG et organisations de développement du Sud, dans sa nouvelle édition enrichie, vous offre les outils et les connaissances nécessaires pour naviguer dans le paysage complexe du financement du développement.
Vendu à plus 30 000 exemplaires, le manuel reste très demandé sur le site et les plateformes de l’IRED. Les stocks disponibles sont épuisés depuis plusieurs années déjà.
Face à la demande, l’IRED a décidé de publier une nouvelle édition au format numérique.
Rédigé par Fernand Vincent et Paul Gabriel FOLEU, ce manuel cumule et conjugue les expertises et expériences de ces deux experts. Il est conçu pour vous accompagner à chaque étape du processus, depuis la définition de vos objectifs stratégiques jusqu’à la gestion efficace de vos ressources financières.
Nouveautés de cette édition :
- 4 nouveaux chapitres pour vous guider dans les domaines clés du financement du développement :
- Le crowdfunding : découvrez comment tirer parti du pouvoir des dons en ligne pour financer vos projets.
- La méthode du cadre logique : maîtrisez cet outil essentiel pour la planification, le suivi et l’évaluation de vos interventions.
- La création d’entreprises pour les ONG : un petit guide pratique pour aider votre organisation à parvenir à l’autonomie financière.
- Introduction au Lean Canvas: un outil d’aide à la création d’entreprise.
- Des informations mises à jour sur les dernières tendances et les nouveaux acteurs du financement du développement.
- Des études de cas inspirantes d’ONG et d’organisations de développement du Sud qui ont réussi à lever des fonds et à gérer leurs finances efficacement.
- Des outils pratiques et des modèles pour vous aider à élaborer votre plan de financement, à rédiger vos demandes de subventions et à suivre vos performances financières.
Que vous soyez une ONG bien établie ou une organisation de développement émergente, ce manuel est votre ressource indispensable pour :
- Identifier et cibler les sources de financement les plus adaptées à vos besoins.
- Développer des propositions de projets solides et convaincantes.
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Investissez dans l’avenir de votre organisation et du développement durable en vous procurant dès aujourd’hui le Manuel de recherche de financement et de gestion financière pour les ONG et organisations de développement du Sud.
Ce manuel est un outil précieux pour :
- Les responsables d’ONG et d’organisations de développement du Sud.
- Les gestionnaires de projets et les chargés de recherche de fonds.
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- Tous ceux qui s’intéressent au financement du développement et à la lutte contre la pauvreté.
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Cette nouvelle version du manuel sera mise en vente dans les tous prochains jours. Contactez-nous pour être informés dès la sortie de l’ouvrage.
Contact DAA : Paul Gabriel FOLEU (fogaby@gmail.com)
par IRED COM | Mai 10, 2024 | PARTENAIRES
La Fédération genevoise de coopération (FGC) rassemble quelque 60 organisations membres, basées à Genève et actives dans le développement.
La FGC est un des partenaires financiers de l’IRED.
Au cœur de ses activités: le financement de projets de développement, de partage des savoirs et d’information, ainsi que la sensibilisation du public aux enjeux Nord-Sud.
Grâce à son expertise, la FGC est le partenaire privilégié de la Confédération, de l’État de Genève, de la Ville de Genève et de plus de 20 communes genevoises désireuses de s’engager dans la coopération au développement.
Organisation faitière créée en 1966, la FGC contribue à réaliser les Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Elle se mobilise pour tenir l’engagement central de l’Agenda 2030: «Ne laisser personne de côté» en éliminant l’extrême pauvreté, en réduisant les inégalités et en contribuant à l’égalité de genre. La mission de la Fédération et de ses membres s’inscrit pleinement dans l’ODD 17 consacré aux partenariats pour la réalisation de ces objectifs.
Par l’intermédiaire de ses organisations membres (associations, fondations ou coopératives) et de leurs partenaires sur le terrain, la Fédération œuvre en Afrique, en Amérique latine et en Asie pour améliorer l’accès des populations défavorisées aux droits économiques, sociaux et culturels afin qu’elles puissent vivre dans la dignité.
Au sein de ses différentes instances, la FGC réunit une cinquantaine d’expert·e·s bénévoles qui mettent leurs connaissances et leurs expériences dans le domaine de la coopération et de la politique de développement au service de la Fédération et de ses organisations membres.
https://www.fgc.ch/
par IRED COM | Mai 7, 2024 | Livres et Manuels de Fernand Vincent, Mamadou CISSOKHO
Pour Mamadou Cissokho, il importe que les Africains aient à cœur de s’affranchir des modèles occidentaux, de répondre à ces questions basiques : « Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? Sur quelles ressources propres allons-nous bâtir notre autonomie ? ».
Un thème central de l’ouvrage, promu par le Roppa, est celui de la souveraineté alimentaire, à assurer grâce à des exploitations familiales qui doivent disposer de revenus suffisants pour pouvoir augmenter leurs productions. L’échelle nationale ne le permettant pas en Afrique de l’Ouest, c’est la construction de la région qui est préconisée et la mise en oeuvre de politiques agricoles cohérentes par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Un autre problème largement abordé, est celui de la confrontation entre le pouvoir politique et des organisations agricoles montant en puissance. L’auteur rappelle que les gouvernements doivent appliquer la constitution qui reconnaît l’autonomie des associations. De plus, l’utilisation de l’argent public pour le développement agricole et rural ne doit dépendre ni des humeurs, ni des amitiés de ceux qui gouvernent, mais de programmes discutés avec les représentants des agriculteurs et des ruraux.
Un apport très original, très présent dans de nombreuses pages et en particulier dans le dernier chapitre, consiste en l’explicitation de ce qui fait agir l’auteur. Ainsi, dès le titre de l’ouvrage, le lecteur est interpellé par la place que Dieu occupe dans cette histoire. Ce que l’auteur veut nous dire en affirmant que « Dieu n’est pas paysan », c’est qu’il nous a créés pour le compléter, et donc que l’avenir des agriculteurs africains repose d’abord sur la prise de conscience de leurs capacités à agir, sur leur prise de responsabilité et sur la conjonction de leurs efforts. Pour cela il faut des « convictions établies à partir de la volonté de comprendre notre vie et de la guider dans la direction que nous souhaitons » et « des vertus de solidarité, de concertation et de transparence ». Il s’agit de « trouver le juste milieu entre les valeurs traditionnelles utiles et les valeurs nouvelles ou externes également utiles ».