Choix fondamentaux de l’IRED

Choix fondamentaux de l’IRED

Il était important que dès la création de l’IRED les membres fondateurs établissent entre eux un CONSENSUS qui leur permette, ainsi qu’à tout autre membre qui adhérera à l’Association, de se référer aux choix fondamentaux et aux stratégies définis tant sur le plan idéologique que pour l’action.

Les principaux choix fondamentaux peuvent s’énoncer de la façon suivante :

- La personne est l’instrument et la finalité du développement. Une personne a des besoins, non seulement économiques et sociaux, mais aussi culturels et spirituels. C’est la motivation, le témoignage, plus encore que la technique ou l’argent qui engendreront le développement.
- L’IRED, à travers ses membres et les groupes auxquels ces membres appartiennent, entend promouvoir des valeurs qui formeront les bases fondamentales d’une politique de développement orienté vers les plus déshérités.
– Respect de la personne et de ses libertés fondamentales, établissement de systèmes économiques reposant sur une juste répartition des richesses et des revenus, paix entre les hommes et les nations, justice dans leurs relations et les systèmes économiques mis en place, etc.
- Un authentique développement suppose qu’il soit totalement intégré à la culture de la société concernée. L’IRED devra donc promouvoir la recherche de l’identité culturelle sur laquelle pourra reposer la recherche de projets de sociétés, de nouveaux modes de vie et de formes d’action collective.
- Le développement est donc l’affaire des personnes et des groupes qui vivent dans l’espace local de leur communauté de base.
- Le développement est libération, dépassement des dominations, épanouissement de l’imagination individuelle et collective. Il est communication et ouverture au monde.

Il appartient plus spécialement aux populations des villages et des villes de déterminer elles-mêmes ce que doit être le développement au niveau local et d’y participer aux niveaux régional et national, de façon à :
- répondre aux besoins essentiels physiques, économiques, sociaux et spirituels de chaque individu, de chaque groupe et de la communauté concernée toute entière ;
- avec les moyen propres et la participation des intéressés ;
-  à partir de leur culture et de leurs coutumes.

Le développement c’est aussi un processus ordonné, global et cumulatif par lequel une communauté locale, régionale ou nationale tire le maximum des potentialités de son milieu, avec les moyens et techniques les mieux appropriés pour satisfaire de façon équitable et durable les besoins de tous dans une perspective de transformation et d’ouverture au monde.

Etant consciente de la multiplicité des cultures, des cadres géographiques et climatiques, des langues, des attitudes, des coutumes et des potentialités économiques, l’IRED croit à la pluralité des voies de développement. Par conséquent, il lui appartient de s’adapter aux situations locales et nationales, à condition qu’elles ne soient pas en contradiction avec ses principes et ses choix propres.

L’IRED s’oppose à toutes forme de domination, qu’elle soit externe ou interne. Elle condamne les systèmes économiques qui bloquent ou anéantissent les efforts des pays du Tiers Monde. Elle condamne tout autant les actes de domination et de répression interne tendant à écraser les personnes ou les groupes qui s’organisent pour promouvoir leur propre développement.

Le juste partage du pouvoir, des richesses et des moyens de production entre les différentes couches de la population permettent à chacun de se prendre en charge et de s’auto-développer. L’Etat et ses services administratifs et techniques sont « au service » des populations.

La division que l’on fait habituellement entre Nord et Sud, pays industrialisés et pays en voie de développement, devient de plus en plus relative. Il s’agit de distinguer davantage, partout dans le monde, ceux qui ont et ceux qui n’ont pas accès au pouvoir, aux richesses et aux moyens de production. La pauvreté existe partout mais il faut d’abord la voir chez soi. Il faut rassembler des gens qui ont fait quelque chose chez eux. La démarche est la même. Elle part des initiatives des individus et des groupes dans leur propre milieu.

Choix fondamentaux de l’IRED

Vision

L’IRED croit qu’il n’est pas utopique de penser que le changement « vers une autre société » est possible grâce à l’action conjuguée d’individus motivés et compétents partageant cette vision et cette connaissance des problèmes globaux à l’origine de l’injustice. Toutes ces personnes se sont engagées dans des organisations, des réseaux, et des mouvements pour que ce changement devienne réalité.

L’IRED croit à ces hommes et à ces femmes de la société civile, qui se sont organisés et qui apparaissent aujourd’hui comme une alternative en faveur d’une société démocratique. Il faut en particulier que les jeunes, trop souvent marginalisés et exclus de l’accès à l’information, aux ressources, au pouvoir, puissent représenter l’alternative de demain.

L’IRED pense que l’Etat, qui a son rôle à jouer dans ce développement futur, doit être au service de cette société civile. Elle croit à l’interdépendance entre le Nord, l’Est, le Sud, et entre les différentes classes.

L’IRED s’engage encore, non seulement dans une critique sérieuse des insuffisances du système de développement actuel, mais aussi en faveur de propositions alternatives et opérationnelles susceptibles d’apporter des réponses et d’engendrer le développement.

Choix fondamentaux de l’IRED

Engagement des partenaires

Accepter les principes directeurs de l’action de l’IRED, c’est-à-dire le consensus établi au moment de sa création :

  • Défense et organisation des populations
  • Nécessité d’une transformation globale (personnes et structures)
  • Jouer le jeu dans la confiance mutuelle, « s’associer sans dominer »
  • Soutien mutuel par échanges de personnes d’expériences, de moyens ; prise de position, solidarité, etc.
  • Partage des ressources ; expertise, financement, informations, technologies, etc.
  • Appliquer soi-même d’abord les transformations que l’on voudrait réaliser dans le modèle de société que l’on défend
  • Partager son expérience, ses innovations avec l’IRED, ses partenaires ou d’autres organisations travaillant dans le même esprit
  • Informer et chercher à élargir le réseau
Le Président de l’IRED rend hommage à Bernard LECOMTE

Le Président de l’IRED rend hommage à Bernard LECOMTE

Bernard Lecomte nous a quittés. L’IRED présente toutes ses condoléances à Renée, son épouse, et à leurs enfants. Les actions, les écrits, les paroles et les yeux pétillants de Bernard resteront avec nous pour longtemps. L’IRED souhaite rendre hommage à une personnalité singulière et attachante qui a tant œuvré pour un monde plus solidaire etplus développé.
D’abord reconnaissons la profonde intégrité de Bernard Lecomte qui a mené sa vie à l’aune de ses convictions et observations sans jamais en dévier.